Carlo Scarpa indissociable de Venise, sa ville natale, a conçu dans les arcades de la place Saint Marc le Negozio Olivetti.
C’est un lieu étonnant, une vraie promenade architecturale de 21 mètres de profondeur sur 5 de largeur et 4 de hauteur.
Séduite entre autres par la composition originale des appliques lumineuses encastrées dans les murs j’ai tenté en cheminant mentalement dans ce labyrinthe à 2 dimensions, d’en représenter la forme.
Du rouge, du bleu, du jaune, des carrés, des rectagles, quelques non-couleurs (blanc, gris, noir) : du Néoplasticisme, le minimal poussé à l’extrême.
Mondrian est un des pionniers de l’abstraction.
Son parcours est passionnant.
Il voulait aller à l’essence des choses.
Sa peinture est un langage universel.
Les bébés et les enfants en sont fans.
Bien que 1000 fois copié utilisé partout y compris sur des boites de mouchoirs jetables rien ne détruit la force qui se dégage des ses œuvres.
« La division de la surface est le seul objet de la peinture et toute référence au monde matériel doit être banni. »
Il fait partie de mon Panthéon, j’ai eu envie de le comprendre de l’intérieur, en m’inspirant de son travail sans me faire avaler ce qui n’est vraiment pas facile. La découverte que j‘en retire est que cette peinture cérébrale devient vite jubilatoire.
Vers 17 ans j’ai découvert l’existence de Jean Dubuffet par un livre : « Asphyxiante culture » trouvé à la bibliothèque de mon lycée.
J’ai tout de suite aimé sa façon d’étriller l’art dominant vecteur pour lui de « domestication des masses ».
Plus de 30 ans après sa mort ses créations continuent à me réjouir.
En m’appropriant un petit dessin réalisé pour la revue du Collège de Pataphysique, en le transformant, en l’agrandissant et en le colorant j’ai eu un plaisir immense à rendre un hommage à cet artiste éclectique et iconoclaste.